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Dédicace BD du 19 mars : rencontre avec Loïc Guyon
19 mai 2021 15 h 00 - 17 h 00
Jeune artiste en résidence à la Maison des Auteurs d’Angoulême, Loïc Guyon a publié en avril 2021 son 2nd album, aux exigeantes éditions Sarbacane.
Après L’enragé du ciel, sorti en 2015, consacré à l’aviateur Roger Henrard, il nous surprend avec L’Américain, récit qui bouscule les frontières entre réalité et fiction, et ponctué de magnifiques pages en couleurs qui relèvent l’étendue de son talent.
En attendant le 19 mai, date à laquelle il viendra dédicacer en compagnie des auteurs du Signe de Pao (éditions Eidola), voici l’interview qu’il nous a accordé :
Peux-tu nous parler de ton dernier livre ?
Cet album, L’Américain, est né d’un voyage aux Etats-Unis, lors duquel j’ai réalisé un fanzine avec des amis, qui s’est appelé l’américain. Nous n’avions pas la possibilité d’imprimer les couvertures en couleur, et je m’étais lancé dans la réalisation des couvertures faites à la main, à la gouache sur papier de couleur. Mon album doit beaucoup à ce fanzine : son nom, bien sûr, mais aussi le travail autour de l’écriture spontanée. Je voulais faire un livre plus personnel, plus libre que le précédent. Et surtout, j’ai souhaité réutiliser cette façon de traiter la couleur, en gouache sur papier coloré. J’ai réutilisé ces éléments pour L’Américain, où j’ai alterné entre deux techniques différentes : les pages en couleur du livre sont ancrées dans l’univers d’une série télé imaginaire, L’Américain, qui joue sur les clichés des Etats-Unis et des super-héros. Dans celles en noir et blanc, on découvre la vie du personnage principal, Francis, très fan de cette série. Vers le milieu de l’album, la fiction commence à se mêler à la réalité…
Faire de la BD, c’était un rêve de gosse ?
Oui ! Je garde un souvenir, quoique je ne suis pas sûr qu’il soit réel ! Mais il est symbolique : je me revois, enfant, ayant juste fini un album de Lucky Luke, aller voir mon père juste après pour lui demander comment on faisait de la bande dessinée… L’animation m’a intéressé aussi, et m’intéresse toujours. Mais la bande dessinée offre plus la possibilité de contrôler le processus de création.
Quelles sont tes références ?
Pour la couleur, j’ai été très influencé par Sunny, la série de Taiyou Matsumoto, alors que pour le traitement du noir et blanc, je pense plutôt à Alma, de Claire Braud. Côté ambiance, j’ai eu envie de me rapprocher de Réalité, le film de Quentin Dupieux, de ce côté absurde et sans aucun sens.
Dédicace le mercredi 19 mai de 15h à 17h, des albums L’enragé (avec Joseph Saffiedine, éditions Sarcabane, 2015) et L’Américain (éditions Sarbacane, 2021).